Comment nourrir l’avenir?

Réalisé par Jean-James GARREAU, Docteur en Biologie, et Kévin GARREAU, cinéaste, ce documentaire audio-visuel de 75 minutes tente de répondre à la question cruciale sur l’avenir alimentaire : comment nourrir 9 milliards d’êtres humains en 2050 ?

Ce documentaire dresse tout d’abord un état des lieux des habitudes alimentaires dans les pays développés. Il retrace rapidement l’évolution de cette consommation au cours du siècle dernier (en expliquant très succinctement les tenants psychologiques d’une telle évolution) et compare ces habitudes à celles des pays développés. Il s’attarde  plus particulièrement sur la consommation des protéines animales dans les pays développés, à savoir 70% de protéines animales consommés pour 30 % de protéines végétales.

La première partie de ce document est consacrée à la surconsommation de protéines animales et sur ses implications sur la santé. Il met en lumière le fait que cette surconsommation d’aliments d’origine animale est devenue un problème de malnutrition, puis il liste les maladies découlant d’une telle malnutrition. Il met aussi en avant les conséquences sur la santé de nos sociétés et de nos économies. En effet, les auteurs s’emploient à définir un concept de système alimentaire et démontrent que nos habitudes alimentaires basées sur « la viande » ont abouti à la mise en place de systèmes agricoles et agro-alimentaires industriels, nationaux et internationaux, qui veulent toujours produire plus, au détriment de la qualité. Ils en examinent les conséquences socio-économiques au point de vue distribution, stockage, logistique, consommation de pétrole, aberrations, injustices, famines, etc… Ils abordent le challenge démographique à venir à savoir : ce système est-il viable pour les 9 milliards d’individus prévus sur cette terre pour 2050 ?
Enfin, les implications sur l’environnement sont clairement explicitées : l’agriculture industrielle mise en place pour fournir toutes ces protéines animales est un désastre pour la nature et les écosystèmes aussi bien dans les pays dit  riches que ceux en voir de développement. Les auteurs soulignent quelques-uns de ces effets : érosion, déforestation, pollution des sols et des eaux, effets de serre, changement climatiques, etc…


La deuxième partie, plus optimiste nous projette dans un modèle de système alimentaire où la consommation des protéines animales représenterait seulement 30% de notre diète, (des protéines animales de haute qualité, issues de l’alternative que représente l’agriculture biologique) et les 70% de protéines restantes, provenant des ressources végétales, également de haute qualité. Les bienfaits seraient multiples à tous les niveaux :
Ce modèle alimentaire impacte positivement et directement sur la santé des individus. Ce film le prouve à travers des témoignages, des études scientifiques, et des études épidémiologiques.
La viabilité d’un tel système s’il était privilégié à plus grande échelle permettrait la création d’emplois pour remplacer ceux liés à la production industrielle, le maintien de notre pouvoir d’achat, le développement d’une production suffisante pour nourrir la population mondiale.
Les bénéfices écologiques corrélés à une humanité privilégiant un régime basé majoritairement sur les ressources végétales permettrait d’introduire une relation symbiotique entre une production agricole et écosystème.